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Statuary

Danseur à l'écharpe


e danseur à l'écharpe fait partie d'une série qui fait encore problème. Elément probable d'un décor archi­tectural, il s'agit de l'un des plus grâ­cieux spécimen de ces danseurs, dont on connaît un certain nombre.
Ainsi au Musée de Saigon, il s'en trouve cinq (catalogue de 1994, p. 56 et 57), dont un seulement (au rendu assez médiocre) a la main gauche au dessus de la tête, les autres levant la main droite. Les danseurs à l'écharpe de cette période, qui ont été retrouvés, ont presque tous la main droite levée. On pourrait pourtant penser qu'ils formaient des symétries. Mais la très belle sculpture de danseur à l'écharpe reproduite par Ph. Stern dans son ouvrage de 1942 (p1.59 a), au bras gauche levé, n'effectue pas du tout le même geste de la main droite (elle effectue une mudrâ), et la position de sa jambe gauche est différente. De plus il semble que ce chef-d'oeuvre ait disparu !
La jambe levée, le déhanchement opposé, le bras allongé vers le bas, au dessous du genou relevé, font partie de ces figures de danse si fréquentes dans la statuaire Cham, et qu'il reste d'ailleurs à étudier.
Mais ce qui fait la particula­rité de ce danseur-ci, c'est le trai­tement des yeux, qui donne au visage sa grâce. Une légère inci­sion tient lieu de paupière infé­rieure, et la paupière supérieure disparaît presque, ce qui est rare, même pour cette série d'images.
Par ailleurs on a retrouvé un certain nombre de ces danseurs (3 au moins), non pas à Trà Kiêu, mais à Khuong My. (Il se peut que ce soit le cas du danseur du Musée G. Labit de Toulouse). Dans un compte-rendu, resté inédit, de l'ou­vrage de Jean Boisselier, Ph. Stern s'étonnait de ce fait, qu'il trouvait incompréhensible.

(Bibl. Guillevic1981 : 57, p. 93).

"L'art de Trà Kiêu au Musée Georges Labit de Toulouse" Emmanuel GUILLON






 
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