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Statuaire

Lion cabré


Le lion cambré (métope?), cornu, issu d'une tradition indienne, révèle une certaine influence java­naise. En position d'attaque, la gueule ouverte, avec ses pattes anté­rieures moitié-main moitié-patte et la queue dressée, cette sculpture, fortement stylisée, est fréquemment représentée, et a souvent été retrou­vée. L'un des plus beaux exemplai­res se trouve au Musée de Cleve­land. Sa datation ne pose aucun problème.
Ce qui fait difficulté, par con­tre, c'est la nature de son plastron. Pour Jean Boisselier l'absence de pelage, comme ici, s'explique par l'inachèvement de la sculpture. Pour Ph. Stern, au contraire, c'est le signe d'une étape de l'évolution stylistique qui va évoluer vers l'extrême stylisation des époques suivant le Xe siècle. Le plastron serait alors un "vêtement". Der­rière cette discussion, qui peut paraître de détail, semblent se pro­filer deux conceptions de l'évolu­tion de la statuaire Cham entre la fin du Xe et le XIIe siècles.

(Bibl. : Guillevic 1981 : 59 p. 95 ; Fris­Larrouy 1997 : 23, fig 7).

"L'art de Trà Kiêu au Musée Georges Labit de Toulouse" Emmanuel GUILLON
Article de "La Lettre de la SACHA" n°2, décembre 1997, page 6.






 
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